La religion à Chay

Un village sans église

Quand le château fut détruit, bien avant 1688, la chapellenie fut transférée à l’église paroissiale St-Etienne à Paroy. Plus tard, il y eut à Chay une autre chapelle (de la Sainte Famille), construite par la famille d’Olivet qui avait comme dot une vigne.

En 1834, le maire fit une demande au ministre de l’intérieur, en vue d’avoir une église à Chay. Il fit valoir qu’un couple âgé proposait de vendre à la commune sa maison, à un prix très avantageux. Il y aurait possibilité, écrit le maire, d’y aménager une église et un presbytère. Des personnes du village s’engagent déjà à faire des dons, pour en permettre l’aménagement. C’est une occasion qui ne se reproduira pas. Il serait d’autant plus nécessaire d’en profiter, que pour se rendre à l’église de Paroy, il faut marcher plus d’une demi-heure dans un chemin boueux, ce qui est très gênant en hiver. Les relations avec la population de Paroy sont assez tendues, ajoute le maire ; des rixes se produisent entre les garçons des 2 villages (« sacrés poireautons !! »). La municipalité désirerait donc vivement que Chay possède son église.

Le curé de Quingey, désigné par l’Archevêché pour étudier la question, émit un avis favorable. L’Archevêché demanda alors au ministre de l’intérieur l’érection d’une chapellenie vicariale à Chay. Mais le projet n’eut pas de suite. Le maire demanda à l’administration de bien vouloir lui restituer le dossier qu’il avait fourni. Une partie de la population avait-elle manifesté son mécontentement ? Cela pourrait expliquer l’échec du projet. Chay continua de faire partie de la paroisse de Paroy, et la maison fut utilisée finalement pour l’école et pour la fromagerie…

(tiré du Dictionnaire des communes)

Une église, mais où alors ? Une hypothèse d’Eric Jeanningros

L’emplacement prévu est à l'endroit où se situe la ferme de chez A.Harbourg (ex-Alphonse corne). En effet, la disposition est identique à celle de Paroy avec une surélévation du terrain, un possible escalier dans l'ancienne place à fumier aujourd'hui comblée et des proportions de bâtiment correspondant à une petite église comme Paroy… et, à l'époque, pas besoin de parking...

Le maître-autel devait être construit au croisement d'un noeud de quadrillage de Hartmann et d'un ruiseau souterrain qui existe toujours et qui sort sous l'école. Cela aurait eu pour vocation d'éléver les ondes spirituelles grâce à la puisance géo-tellurique de la terre (procédé datant du Moyen-Age).

Les paroissiens aujourd’hui

Appartenant à la paroisse de Paroy, mais dont l’église est en travaux, au frais partagés des communes, Chay est regroupé désormais au sein de l’unité pastorale Calixte II, pape natif de Quingey. Les cérémonies religieuses ont donc lieu dans l’église de Quingey.

l'église de Paroy / Thérèse Courbet en communiante

Des Chaillerots au service de Dieu

Nombre de chaillerots sont rentrés dans les ordres ; lors du 20ème siècle il y aura :
- François Bardey, curé mort en déportation ;
- Georges Brenier,
- Joseph Bardey (1876-1955), curé de Montfort dès 1905,
- Etienne Bardey, missionnaire disparu en Afrique ;
- Pierre Bardey, séminariste, mort lors d’un accident sur la route nationale en 1955 ;
- André Corne (1918-1995), mort lui aussi suite à un accident de voiture ;
- Louise Corne, religieuse hospitalière, notamment à Gray.


François Bardey, Georges Brenier, le curé de Paroy M. Besançon, André Corne


Autres éléments religieux

Plusieurs croix étaient disposées dans le village : une en pierre au début de la rue du pont, l’autre près de l’école. Il y aussi un Christ en haut du village, auparavant situé dans l’église de Paroy. Une Vierge a été érigée en 1947 en « action de grâce » après la 2nde guerre mondiale. La croix de mission présente sur le chemin de Paroy était en bois mais, pourrie, elle fut refaite en ciment.

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